L’art corporel à travers les époques

L’art du tatouage remonte pratiquement aussi loin que l’histoire de l’humanité. En fait, cette pratique semble intemporelle tellement elle fait partie de chaques époques et cultures de notre histoire.

Plusieurs raisons ont poussées ces multiples civilisations à la pratique du tatouage. Pour certains, il s’agissait d’une pratique thérapeutique, tandis que pour d’autres cela désignait le statut social de ceux-ci.

À travers cet article, nous tenterons de vous en apprendre plus sur les origines de l’art corporel qu’est le tatouage.

Origine du mot tatouage

Le mot tatouage provient du mot tahitien “tatau” qui signifie littéralement marquer, dessiner ou frapper, et dérive de l’expression tahitienne « ta-atuas« .  La racine du mot “ta” signifie

dessin, tandis que la suite de celui-ci  “atuas” signifie esprit ou dieu.

En 1772, lors d’un voyage en Tahiti, le Docteur Berchon employa pour la première fois le mot “Tattoo”. Celui-ci sera francisé vers la fin du XVIII siècles et sera introduit au Dictionnaire de l’Académie Française en 1798.

De plus, la prononciation de ce mot est commun dans la plupart des langues polynésiennes telles que le Tahitien, le Samoan, le Tongien, le Maori de Nouvelle-Zélande ainsi que l’Hawaien.
Au Japon, le tatouage traditionnel est appelé irezumi, qui signifie insertion d’encre. De nos jours, les japonais utilisent plutôt le mot Horimono qui se traduit par le mot sculpture.

Tatouages ancestraux

La pratique du tatouage remonte aussi loin que les premières civilisations. Dans les faits, le plus vieux tatouage recensé daterait des environs de 3500 av J-C. Il appartient a “Otzi”, un homme découvert gelé dans les Alpes Italo-Autrichienne. 

Ces tatouages, qui auraient été conçus à des fins thérapeutiques, se composent de petits traits parallèles le long des lombaires ainsi que sur les jambes.

En Égypte, plusieurs momies ont été retrouvées avec des tatouages sur leur corps. Certaines d’entre elles portent des dessins figuratifs  tels que des taureaux sauvages, serpents ou babouins, pour ne nommer que ceux-là. 

D’autres momies arborent des motifs formés de lignes parallèles et de points alignés. La plus vieille momie à avoir été découverte avec un tatouage daterait de 3000 av J-C.

Du côté de l’Asie, de nombreuses momies de type européenne ont été découvertes par des archéologues chinois. Ces scientifiques ont alors pu constater qu’une partie d’entre elles étaient tatouées sur les mains, les bras ou le dos. 

Selon leurs estimations, la datation de ces momies remonterait aussi loin que 5000 à 2000 ans av J-C.

Utilisation des tatouages

À l’origine, la majorité des tatouages étaient utilisés principalement pour désigner une appartenance à un groupe, tel que les tatouages suivants:

Mais ces marques corporelles ont été aussi utilisées de nombreuses fois à des fins thérapeutiques et spirituelles. Qu’il s’agisse de lignes ou de points servant à indiquer un point de pression corporel ou d’un symbole magique servant de protection,  l’utilisation de ces symboles démontre toute la latitude de cet art ancestral et intemporel.

Pour la culture polynésienne, les tatouages seraient d’origine divine. La pratique de ceux-ci auraient été créés par les deux fils du dieu Ta’aroa. Selon la légende, les deux frères auraient été séduits par la fille du premier Homme. Pour séduire celle-ci, ils inventèrent donc le tatouage.

Avant l’arrivée des missionnaires européens, les polynésiens n’utilisaient pas le langage écrit, les motifs symboliques des tatouages leur permettaient alors d’exprimer l’identité et la personnalité d’un individu. Plus on était tatoué, plus grand était le prestige.

Nous en concluons qu’il y aurait ici encore  beaucoup à dire et à vous apprendre. J’espère sincèrement avoir su chatouiller votre intellect avec cet article, et apprécier davantage ce travail, qui a démontré à travers les âges qu’il sait perdurer encore et encore tout en ne cessant d’évoluer à chaque époque. 

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